Participante
Marina Labbé Hervieux est Innu de Uashat Mak-Maliotenam et vit à Chicoutimi depuis 2012. Elle est mère de 4 enfants. En construisant sur une expérience passée en audiovisuel, Marina a été surprise du cheminement avec Mamuitun Ishipitenitamun. Le projet lui a permis de réaliser qu’il y avait plusieurs façons de s’exprimer pour transmettre les messages et d’éveiller en elle une approche documentaire. Également, elle aime l’ouverture présente dans le groupe. Dans le futur, Marina souhaite développer d’autres projets artistiques.
Participante
Cindy (Uapukuniss) de la communauté de Matimekush/Lac-John à Shefferville, de la nation innu, et de la communauté de Kawawa de la nation Naskapi. Elle est la fille de Ben Jr Einish, chanteur reconnu de Matimekush/Lac-John. Pendant son enfance, elle a habité à Sept-Îles et à Shefferville. Elle a dû déménager pour ses études à Chicoutimi. Elle détient un diplôme en coiffure et y a travaillé comme coiffeuse autonome. Elle détient son diplôme en Sciences humaines au Cégep de Sept-Îles et depuis août 2019, elle entame son baccalauréat en psychologie à l’Université du Québec à Chicoutimi. Cindy est mère d’un jeune garçon prénommé Skyden, né en juillet 2023. Elle fait aussi partie du Conseil d’Administration du Centre Mamik du Saguenay depuis novembre 2023. Se décrivant comme une personne sensible, passionnée et souriante, un de ses buts est d’aider la communauté, particulièrement les enfants, dans leurs droits, de les sensibiliser et d’apprendre à mieux comprendre les émotions transgénérationnelles.
Participant
Jeremy Cloutier-Patwalia est originaire de la communauté Mi’gmaq de Listuguj, mais il a également des racines pendjabi en Inde. Il est né et a grandi en dehors de sa communauté, au cœur de Montréal-Nord. Actuellement, il occupe le poste d’administrateur des services financiers dans les forces armées canadiennes, affecté à la Base des Forces Canadiennes Bagotville. Jeremy a également participé à trois courts métrages collectifs, dont il a eu la chance d’être le réalisateur de l’un d’entre eux.
Jeremy a vécu une enfance mouvementée en raison du manque de ressources pour sa mère monoparentale. Il a dû quitter ses amis à Montréal et abandonner l’école secondaire pour rejoindre sa communauté à l’âge de 17 ans. Malgré ces défis, Jeremy a réussi à obtenir son diplôme en mai 2019 et à entrer sur le marché du travail. Il a toujours eu une passion pour l’armée et a décidé de s’enrôler en 2021. Après avoir terminé le programme Carcajou, la formation de base militaire ouverte à tous les Autochtones du Canada, il a poursuivi sa carrière militaire en tant que réserviste. Par la suite, il a suivi une formation professionnelle à Borden, en Ontario, où il a obtenu sa certification dans son domaine. Le 31 mars 2023, il a transféré de la force de réserve à la force régulière, où il est actuellement en pleine croissance personnelle. Récemment, il a été déployé pendant 3 semaines à Iqaluit pour des opérations militaires, où il a eu l’occasion de rencontrer d’autres communautés, notamment les Inuit.
Équipe de soutien
Josie-Ann Bonneau est québécoise originaire de Dolbeau-Mistassini au Lac-Saint-Jean. Elle est enseignante en sociologie au cégep de Jonquière. Elle a travaillé à la décolonisation des rapports entre organisations autochtones et non autochtones ainsi qu’au rapprochement entre autochtones et allochtones par la valorisation des langues et cultures autochtones.
Rosy Vollant
Participante
Rosy a 33 ans, vient de Mani-Utenam et a 3 enfants. Curieuse de nature et autodidacte, elle aime vivre de nouvelles expériences et fait de l’art thérapie dans ses temps libres. Les ateliers lui ont permis de créer des liens où elle a développé son sentiment d’appartenance.
Participante
Shína Hope, ilnu issue de la communauté autochtone de Mashteuiatsh dans la région du Saguenay Lac-St-Jean au Québec et bispirituelle, est artiste multidisciplinaire.
Elle privilégie les médiums tels que la poésie, la photographie, l’écriture, le Land Art et l’art écologique pour transformer et transposer tant des maux personnels que sociétales en mots imagées que de voir la beauté et le sacré dans le monde.
Le collectif étant au coeur de ses oeuvres: elles évoluent avec elle. Alliée de la Terre-Mère, du vivant, de la femme, de l’humanité, des animaux, de la liberté, du nomadisme, de la Vie, des personnes bispirituel.les et de la communauté LGBTQIA2S +.
En tant que citoyenne du monde, elle partage sa culture avec passion tant dans des espaces sacrés où elle facilite, ou lors d’atelier, de conférences et d’expression artistique.
Le Centre de Permaculture Holistique Kukum Source Kulturelle dont elle est propriétaire lui permet d’offrir ce lien d’échanges et de partages. De plus, en étant entrepreneure sociale, elle propose de construire des ponts positif afin de créer des lieux sécuritaires de guérison collective.
2020 – Exposition Collective Réconcili’Art, Change le monde une oeuvre à fois au Musée Pop de Trois-Rivières
2021 – Exposition photographique et de poésie de Chair et de Terre du Colletif M – Art engagé et lancement du Zine
2021 – Zine poésie – Festival OFF de poésie de Trois-Rivières
2022 – Journaliste artistique pour le journal de Mashteuiatsh – Pekuakamiulnuatsh
2022 – Exposition Land Art – Musée Ilnu de Mashteuiatsh
L’Art est un outil pour guérir l’âme
Participant
Guide animateur, conférencier, cinéaste amateur, musicien et entrepreneur, Uauietilu Robertson-Laforge est avant tout un Pekuakamiulnu. C’est son amour pour sa culture, riche en reconnaissance et en sagesse, ainsi que sa fascination pour l’humain, autant l’individu que la société, qui le motive dans sa recherche de nouvelles façons d’aider ce dernier. C’est ce qui lui a permis de devenir guide au Musée Ilnu de Mashteuiatsh, sa communauté natale, ou encore de donner des conférences sur sa culture à divers auditoires. C’est ce qui l’a poussé à étudier en sciences humaines au cégep de Jonquière dans le profil dénommé « Ouverture sur le monde » et ce qui le pousse encore à écrire des œuvres engagées. Parmi celles-ci, la première qui verra le jour est l’un des trois courts-métrages réalisés par Mamuhitun Ishpitenitamun, un collectif de cinéastes engagés autochtones dont il fait partie.
Équipe de soutien
Camille-A est une hybride haute en couleur, native du Saguenay-Lac-St-Jean. Sa mère polonaise et son père québécois lui ont offert un riche bagage familial, porté sur les arts, la nature, le voyage et les cultures du monde. À travers un parcours atypique, elle obtient aujourd’hui un BAC par cumul de certificats en Coopération internationale, en Sociologie et en Intervention communautaire, qui s’ajoute à une formation en Arts visuels et en Sciences humaines au cégep. Polyvalente, voyageuse, militante engagée et hétéroclite par ses nombreux intérêts, elle fait fleurir sa vie de projets et de luttes à caractère artistique, féministe, environnemental et interculturel. Aimant l’humain et aimant l’équipe, c’est à travers ses voyages et ses implications que Camille-A s’est découvert les forces en logistique, en organisation et en réflexion collective qu’elle a mises à contribution pour la réalisation des ateliers audiovisuels.
Équipe de soutien
Ann-Sophie Boily est de descendance Pekuakamiulnuatsh et euro-canadienne. Née à Tio’tia:ke avec des fourmis dans les pieds, elle a habité les quatre coins du Québec (ou presque). Passionnée de voyages, de lecture et de découvertes, elle est aujourd’hui établie à Ottawa. Entre cafés troisième vague, librairies seconde main, visites de musée et balades en forêt, elle complète présentement un doctorat en linguistique appliquée et analyse de discours à l’Université Carleton. Ses projets portent sur la représentation des langues autochtones dans les discours parlementaires et médiatiques au Canada. Parce que la lecture permet à la fois d’apprendre, de comprendre et de s’échapper, elle recommande chaudement Bad Cree de Jessica Johns, Peau rouge, masques blancs de Glen Sean Coulthard et Uiesh. Quelque part de Joséphine Bacon.
Participante
Danika St-Laurent est une Saulteaux de la communauté de Muskowekwan (SK) qui est née à Sherbrooke (QC) et qui a grandi et vit actuellement à Montréal/Tio’tia:ke (QC).
En tant que descendante de la rafle des années soixante et des pensionnats autochtones, elle n’a pas grandi en culture, et encore moins dans sa communauté maternelle. Elle a passé son enfance, son adolescence et sa vie de jeune adulte à chercher sa vocation autochtone en tant que jeune autochtone urbaine.
En janvier 2020, Danika a recommencé à perler et a lancé sa petite entreprise de boucles d’oreilles perlées appelée Perlage Neebageesis. Le perlage est un moyen de se reconnecter à son identité autochtone et à sa grand-mère biologique maternelle qui était également perleuse.
Équipe de soutien
Emilie est une travailleuse sociale engagée et pour qui la justice sociale est d’une grande importance dans sa vie. Elle a principalement travaillé en communautés Inuit au Nunavik ainsi qu’auprès de femmes ayant vécue de la violence sexuelle dans la région des Laurentides au Québec. Elle fait présentement une maîtrise à L’UQAC au sujet de l’expérience de travail des qallunaat ayant travaillé au Nunavik dans un contexte d’intervention sociale volontaire. Son principal rôle au sein du groupe Mamuitun Ishipitenitamun a été d’accompagner des participant.es dans l’élaboration d’un filet de sécurité culturellement pertinent pour les diffusions. Finalement, Emilie honore le lègue Mi’gmaq de sa grand-mère maternelle originaire de Listuguj et marche le chemin rouge depuis plusieurs années.
Caméra et montage
Équipe de soutien
Gabriel Vieira-Posada est un réalisateur et scénariste colombien, détenant une Maîtrise en cinéma et un Doctorat en narratives audiovisuelles. Il a fait une carrière comme documentariste avec les communautés autochtones de son pays d’origine, et aussi comme professeur de cinéma, pour aider les jeunes à exprimer leurs histories par la voie de l’audiovisuel. Il s’intéresse aux représentations de l’inter-culturalité par le biais de récits audiovisuels et immersifs. Il est cochercheur du projet Pédagogies sociales novatrices, PSN, à l’UQAC.
Équipe de soutien
Directeur de la recherche et chargé de projet web et interactivité, Jean-François est designer graphique et enseigne les processus de gestion et de création de projets. Son travail à La Boîte Rouge VIF depuis 2003 consiste à accompagner le développement de projets novateurs avec des groupes intergénérationnels. Il a la charge de plusieurs projets interactifs et web, d’études et de concertation, et de production de produits d’expression artistique et culturelle.
Participante
Letcya Jean-Pierre, âgée de 24 ans, est une jeune femme Atikamekw, originaire de la communauté d’Opitciwan en Haute-Mauricie. Elle passe la plus grande partie de sa vie à Chicoutimi. Actuellement, elle travaille pour les Forces armées canadiennes en tant qu’administrateur des ressources humaines à Bagotville.
Elle a étudié en technique en soins infirmiers de 2018 à 2020 au cégep de Chicoutimi. Elle a notamment étudié 1 an et demi, 2021-2022 en technique d’éducation spécialisée au cégep de Jonquière avant de décider de faire un grand pas dans le monde militaire.
Elle est de nature curieuse, ouverte d’esprit et aime apprendre de nouvelles choses.
Elle a toujours été active dans différents projets qui touchent la valorisation de la culture autochtone. Notamment, en juillet 2018, elle a participé à un échange entre les peuples autochtones au Brésil. A la même année, elle a été élue représentante jeunesse dans le conseil d’administration du Centre d’amitié autochtone du Saguenay, qui est maintenant le Centre Mamik Saguenay. Depuis mars 2023, elle est une membre active du groupe consultatif autochtone de la défense nationale (GCAD) dans les forces armées canadiennes. Dans ce groupe, elle valorise la culture, les traditions et les langues autochtones. Pour finir, depuis juin 2023, elle est représentante jeunesse pour sa communauté(Opitciwan) pour le sommet jeunesse atikamekw. Ce mandat a pour but de créer de nouvelles opportunités pour les jeunes atikamekw des trois communautés et ceux qui vivent dans les villes.
Malgré qu’elle ne soit pas autant proche de sa communauté, elle a trouvé sa façon a elle de pouvoir aider ses prochains.
Équipe de soutien
Mathieu Cook est professeur au Département des sciences humaines et sociales de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) depuis 2014. Il a complété un baccalauréat en anthropologie en 2001, une maîtrise en travail social en 2004 et un doctorat en anthropologie en 2016. Il est cotitulaire de la Chaire UNESCO en transmission culturelle chez les Premiers Peuples. Depuis longtemps, il a un attachement profond pour les Premiers Peuples des Amériques. Au Guatemala, il s’est impliqué auprès des victimes de la guerre civile qui luttaient pour la justice, lesquelles sont la plupart du temps d’origine maya. Au Québec, il a aussi œuvré en formation continue dans la communauté de Mashteuiatsh, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Dans son travail académique, il s’engage surtout envers le dialogue et les rapprochements interculturels et il a développé un fort intérêt pour l’analyse critique du discours. Par cette méthode, il étudie notamment le potentiel d’incompréhension et de blocage entre collectivités autochtones et allochtones. Sa thèse de doctorat avait d’ailleurs comme objet d’étude la controverse sociale entourant la reconnaissance des droits territoriaux des Innu ; une controverse ayant éclaté au début des années 2000 dans la foulée d’un projet de traité entre communautés innu et deux paliers de gouvernement. Il s’intéresse actuellement aux pratiques sociales développées à l’échelle communautaire afin de promouvoir une meilleure (re)connaissance mutuelle.
Caméra
Participant
Réal Junior Leblanc est un poète innu et réalisateur issu de la communauté de Uashat mak mani Utenam de la Côte-Nord au Québec.
Il a réalisé plusieurs courts-métrages, produits par le Wapikoni mobile, dans lesquels il allie deux moyens d’expression : la poésie et l’art visuel.
Dans Chevelure de la vie (2011), Éclipse (2013) et Virus (2022), il nous parle de la Mère-Terre, de sa beauté, de sa force, mais aussi de sa fatigue d’être abîmée, exploitée, détruite par l’homme.
Réal Junior Leblanc dit aussi le mal-être des peuples autochtones, leurs luttes pour préserver leurs territoires, leur rapport aux pensionnats, les conséquences qu’a eu l’histoire sur ces peuples.
Artiste très engagé dans sa communauté, il croit à l’importance de créer.
« Pour moi, l’art est une arme pour la paix »
Participant
Sébastien Fontaine St-Onge est Innu et vient de Mani-Utenam, sur la Côte-Nord.
Il est un ancien joueur champion de badminton et a participé à plusieurs gros tournois. Cependant, la plus grande réalisation de Sébastien, c’est d’être sorti de la drogue en 2022, en cessant le speed, le cannabis et l’alcool avec le support de sa conjointe avec qui il partage sa vie depuis 3 ans. Il a commencé à consommer dès l’âge de 14 ans, en raison de la violence vécue dans son enfance et de son passage dans plusieurs familles d’accueil. C’est toutefois dans la famille d’accueil de Nancy Rock, aujourd’hui décédée, qu’il a pu trouver un peu plus d’équilibre.
Aujourd’hui, Sébastien continue de chérir sa mère d’accueil, souhaite aider à son tour sa conjointe et est fier de participer à des tournages dans le cadre de ce projet, car ce n’est pas tout le monde qui a la chance de le faire.